Importance de l'activité physique
Selon l'Ayurveda, Vyayama, l'activité physique, est un comportement indispensable à la prevention de la maladie, physique, physiologique et psychologique. La force digestive et l'etat d'Agni, sont directement liés à Vyayama.
Dans la perspective ayurvedique, le manque de vyayama est la principale raison des troubles liés au mode de vie/maladies non transmissibles, et ouvre également la voie aux maladies infectieuses en affaiblissant le pouvoir immunitaire.
Vyayama inclut toutes les activités d’effort, qui impliquent l’étirement de différentes parties du corps [Su.Sa.Chikitsa Sthana-11/11- Dalhana commentaire]. Vyayama est le meilleur outil pour améliorer la fermeté/la condition physique [A.S.Sutra Sthana-13/2; Cha.Sa.Sutra Sthana 25/40], et est considéré comme le summum pour la stabilité [A.H.Uttara Sthana-40/55]. En fait, c’est le meilleur moyen de se débarrasser de l’obésité. Par conséquent, vyayama joue un rôle vital dans la préservation de la santé et la gestion des maladies.
Étymologie et dérivation
La nirukti (origine) du terme vyayama est Vi + Aa + Yam+ Ghan (वि+आ+यम+घञ् | पौरुषः) [Shabdakalpadrumam]. Cela signifie étirement spécifique.
Types
Selon Charaka Samhita, Vyayama ne concerne que les activités physiques ; il exclut ainsi les efforts mentaux et verbaux dans ce domaine. [Cha.Sa. Sutra Sthana 7/31 Chakrapani].
Sushruta catégorise, lui, Vyayama comme étant de 3 types: physique (sharira), verbal (vak) et mental (manas). [Su.Sa.Sutra Sthana- 35/40 Dalhana].
Caractéristiques d'un Vyayama optimal
Une transpiration abondante, une respiration accrue, une sensation de légèreté du corps et de tension dans la région cardiaque sont des signes de vyayama optimal. [Cha.Sa.Sutra Sthana 7/32-33]
Vyayama est l’une des meilleures pratiques pour la préservation de la santé (ekanta pathyatama). [Su.Sa. Sutra Sthana-20/6] Pour une personne en bonne santé, une quantité adéquate de vyayama au bon moment est bénéfique. [Dalhana sur Su.Sa. Sutra Sthana 20/6]
L’étendue de l’exercice est déterminée par sa propre capacité. On doit arrêter l’exercice avant de se fatiguer. [Cha.Sa. Sutra Sthana 8/18] Les personnes fortes et celles habituées à un régime riche en graisses peuvent pratiquer quotidiennement Vyayama, jusqu’à la moitié de leur capacité en saisons froides comme Hemanta et Shishira (hiver), et au printemps (vasanta ritu). Pendant le reste des saisons, vyayama peut être effectué avec une intensité légère à modérée. [A.H.Sutra Sthana-2/11-12] [Su.Sa.Chikitsa Sthana-24/45-46]
La vyayama shakti, ou force pour pratiquer l’exercice physique, est un outil important d’examen du patient en Ayurveda. [Cha.Sa. Vimana Sthana 8/94] Une personne en bonne santé peut supporter l’exercice ou toute activité physique [Cha.Sa. Sutra Sthana 21/18]. Alors qu’une personne maigre ou émaciée est privée de la capacité de pratiquer l’exercice [Cha.Sa. Sutra Sthana 21/13].
Quantité de Vyayama
On doit pratiquer vyayama à la moitié de sa capacité (ardhashakti) ce qui est indiqué par la transpiration des aisselles, des tempes, du nez, des articulations, couplée à une bouche sèche. Un autre signe de ardhashakti vyayama est le déplacement du vata situé dans la région de la poitrine vers la bouche. [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/47]
Bienfaits
Les personnes qui s’adonnent quotidiennement au vyayama auront un corps léger, proportionné et ferme, un appétit accru (une bonne digestion), une réduction de la graisse corporelle, de l’enthousiasme et de l’endurance. [A.H.Sutra Sthana 2/11; Cha.Sa. Sutra Sthana 7/32] Elles peuvent facilement digérer même les aliments incompatibles. [A.H.Sutra Sthana 7/47; Cha.Sa. Sutra Sthana 5/6; Cha.Sa. Sutra Sthana 26/106]. Le vyayama soulage la somnolence [Cha.Sa. Sutra Sthana 21/55-57]. Et empêche les tri-dosha de se déplacer du koshtha / centre du corps aux shakha/ tissus du corps. [A.H.Sutra Sthana-13/17; A.S.Sutra Sthana 19/23; Cha.Sa. Sutra Sthana 28/31]
Le kleda (humidité ou liquide interstitiel) ne s’accumule pas dans les tissus grâce à un exercice régulier. [A.S.Sutra Sthana 11/56; Cha.Sa.Chikitsa Sthana 15/239] L’obésité peut être contrôlée par un vyayama régulier car il confère une musculature bien développée à la personne. [Su.Sa. Chikitsa Sthana 24/39-42] Une physionomie bien bâtie et ferme, une apparence charmante et une tolérance au froid / chaleur / faim / soif sont des qualités recherchées. Le feu digestif robuste généré par l’exercice peut digérer correctement les aliments même s’ils sont incompatibles, lourds à digérer et causent une sensation de brûlure à l’estomac.
Recommandations pour ceux qui pratiquent Vyayama quotidiennement
La thérapie d’oléation est bénéfique pour ceux qui sont habitués à un exercice régulier. [Cha.Sa.Sutra Sthana-13/52; A.S.Sutra Sthana-25/9; A.H.Sutra Sthana-16/5] La vasa (graisse animale) et la majja (moelle osseuse) sont les matériaux idéaux pour cela. [Cha.Sa.Sutra Sthana 13/16; A.S.Sutra Sthana 25/11; A.H.Sutra Sthana 16/10-11]. L’anuvasana basti (lavement huileux) avec une formulation lipidique de médicaments, sur une base quotidienne est également recommandé. [A.H.Sutra Sthana 19/34; A.S.Sutra Sthana 27/34; Cha.Sa. Siddhi Sthana 4/23]. Le vyayama sans massage à l’huile préalable provoquant le vatika gulma (développement de masses anormales), en raison de vata renforce ce schéma. [Cha.Sa. Chikitsa Sthana 5/21] Le nasya (instillation nasale de médicament) doit être administré après le vyayama car il soulage la fatigue, l’effort, la transpiration et la raideur [A.S.Sutra Sthana 29/21] et le pratimarsha nasya (nasya à plus petite dose) après le vyayama soulage la fatigue. [Su.Sa.Chikitsa Sthana 40/52] Celui qui aime le vyayama est éligible pour le matra basti (rétention d’une petite dose de formulation lipidique de médicament) dans le rectum en permanence. [A.H.Sutra Sthana 19/68; A.S.Sutra Sthana 28/8; Cha.Sa. Siddhi Sthana 4/5]
Procédures post-vyayama
Le massage corporel complet à l’huile après le vyayama augmente l’endurance à l’exercice. [Cha. Sa. Sutra Sthana 5/86] Après avoir effectué le vyayama, on doit masser doucement tout le corps. [A.H.Sutra Sthana 2/13; Su.Sa. Chikitsa Sthana 24/38] Le massage en poudre des pieds après l’exercice prévient les maladies et offre une apparence attrayante, qui peut surpasser l’âge. [Su.Sa. Chikitsa Sthana-24/43-44]
Activités / comportements interdits après Vyayama
Les activités physiques intenses après le vyayama sont nuisibles à la santé. [Cha.Sa.Sutra Sthana 8/22] La personne qui consomme de l’alcool après s’être adonnée au vyayama subit des dangers pour la santé. [Madhava Nidana-18/13] Les vomissements thérapeutiques (vamana) [A.S.Sutra Sthana 27/6; Cha.Sa. Siddhi Sthana 2/8] et l’administration nasale (nasya) [Cha.Sa.Siddhi Sthana 2/20] sont contre-indiqués pour ceux qui sont épuisés par le vyayama.
Indications
Le vyayama est indiqué pour les individus en bonne santé (swastha) [Cha.Sa. Sutra Sthana 30/8], les personnes fortes avec une bonne immunité (balavan) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 25/51], les personnes habituées à une alimentation onctueuse (snigdhabhoji) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 25/51], les personnes ayant un excès de kapha et de graisse corporelle (kapha medanvita) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 32/15]; pour des problèmes de santé comme le diabète (prameha) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 11/11; Cha.Sa. Chikitsa Sthana 6/61] et l’obésité (sthaulya) [Cha.Sa.Sutra Sthana 23/25; Su.Sa.Sutra Sthana 15/32]; et en hiver (hemanta et shishira ritu) [A.S.Sutra Sthana 4/10-13], ainsi qu’au printemps (vasanta rtu) [A.H.Sutra Sthana 3/11; Cha.Sa. Sutra Sthana 6/24]. Le vyayama est le plus bénéfique en hiver et au printemps. [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/46]
Contre-indications
Saisons
• Été (greeshma ritu), saison chaude [A.H.Sutra Sthana3/26-27; Su.Sa.Uttara Tantra 64/40-41; Cha.Sa. Sutra Sthana 6/29]
• Saison des pluies (varsha ritu) [Cha.Sa.Sutra Sthana 6/36; Su.Sa.Uttara Tantra 64/49].
Physiologique
• Juste après avoir mangé [A.H.Sutra Sthana 2/11; Su.Sa.Chikitsa sthana 24/50-51]
• Épuisé par d’autres activités physiques [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/49-51]
• Après un rapport sexuel [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/50-51]
• En ayant soif [Cha.Sa. Sutra Sthana 7/35; Su.Sa. Chikitsa Sthana 24/50-51]
• En ayant faim [Cha.Sa. Sutra Sthana 7/35]
• Grossesse [Cha.Sa. Sutra Sthana 25/40]
• Petits enfants [A.H.Sutra Sthana 2/11; Cha.Sa. Sutra Sthana 7/35]
• Personnes âgées [A.H.Sutra Sthana 2/11; Cha.Sa. Sutra Sthana 7/35]
• Personnes ayant un excès de vata dosha naturel ou vicié [Cha.Sa.Sutra Sthana 7/35]
• Personnes qui parlent beaucoup ou fort [Cha.Sa.Sutra Sthana 7/35]
• Épuisé par la marche, le port de poids, les rapports sexuels, etc. [Cha.Sa. Sutra Sthana 7/35]
Psychologique
• Personnes désireuses d’augmenter leur poids corporel [Cha.Sa. Sutra Sthana 21/28]
• Ceux qui sont en colère, tristes ou effrayés [Cha.Sa. Sutra Sthana 7/35]
Pathologique
• Maladies dues à Vata et Pitta [A.H.Sutra Sthana 2/11]
• Troubles hémorragiques (raktapitta) [Su.Sa. Chikitsa Sthana 24/50-51]
• Troubles respiratoires (shwasa) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/50-51]
• Toux (kasa) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/50-51]
• Blessure à la poitrine (urakshata) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/49-51]
• Émaciation (shosha) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/50-51]
• Personne maigre (karshya) [Su.Sa.Sutra Sthana 15/33; Su.Sa.Chikitsa Sthana 25/50-51]
• Troubles de l’abdomen (udara) [Cha.Sa.Chikitsa Sthana 13/17; Cha.Sa.Chikitsa Sthana 13/100]
• Vertiges (bhrama) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/50-51]
• Éruptions cutanées (visarpa) [Cha.Sa.Chikitsa sthana 21/115]
• Fractures (bhagna) [A.S.Uttara Sthana 32/38; Su.Sa.Chikitsa Sthana 3/4; 3/25]
• Arthrite (vatashonita) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 5/17]
• Agrandissement des organes corporels (vruddhi) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 19/2-3]
• Calculs urinaires (ashmari) [Cha.Sa.Chikitsa Sthana 26/76]
• Rhinites par vata aggravé (vatika pinasa) [Cha.Sa.Chikitsa Sthana 26/143]
• Maladies de l’oreille (karna roga) [Su.Sa.Uttara Tantra 21/3]
• Empoisonnement (vishabadha) [Su.Sa.Kalpa Sthana 6/31]
• Fièvre aiguë (taruna/nava jwara) [Su.Sa.Uttara Tantra 39/156-157; Cha.Sa. Chikitsa Sthana 3/138-139].
• En cas d’ulcère (vrana) jusqu’à 6 à 7 mois [A.S.Sutra Sthana 38/41; Su.Sa. Sutra Sthana 19/20; Su.Sa.Sutra Sthana 5/39]
Le vyayama est interdit dans toutes ces conditions. Le vyayama peut aggraver les pathologies dans ces conditions. [Su.Sa.Sutra Sthana 23/21]
Convalescence
Après des traitements tels que la thérapie par purgation (virechana) [Sha.Sa.Uttara Khanda 4, p 340], l’administration orale de formulations lipidiques de médicaments (snehapana) [Cha.Sa. Sutra Sthana 13/63; Cha.Sa. Sutra Sthana 14/67; A.S.Sutra Sthana 25/31], et la thérapie par sudation (swedana) [Cha.Sa. Sutra Sthana 14/67; A.S.Sutra Sthana 26/24]; avant de retrouver la force après les thérapies purificatrices (panchakarma) [Su.Sa.Shareera Sthana 8/24]; avant de retrouver complètement la force après la guérison de la fièvre (jwaramukta) [Cha.Sa. Chikitsa Sthana 3/332; Su.Sa.Uttara Tantra 39/160; A.S.Nidana Sthana 2/76], et pendant un an après la guérison d’une fissure anale (bhagandara) [Su.Sa.Chikitsa Sthana 8/14], le vyayama est contre-indiqué.
Précautions du Vyayama
Le vyayama doit être pratiqué en tenant compte de variables telles que l’âge, la force, la constitution corporelle, la géographie, les saisons et le régime alimentaire. [Su.Sa.Chikitsa Sthana 24/48]
Le vyayama immédiatement après la consommation de nourriture cause l’arthrite rhumatoïde (amavata). [Madhava Nidana 25/1]
Le vyayama ne doit pas être pratiqué avant une digestion adéquate de la nourriture [A.Hr.Sutra Sthana 2/11], car cela peut provoquer des maladies de la peau (kushtha) [Cha.Sa.Nidana Sthana 5/6; Su Sa.Nidana Sthana 5/3; Ma.Ni.41/2; Cha.Sa Chikitsa Sthana 7/5].
Un surmenage (exces d'activité) en plein air peut se manifester sous forme de fièvre (jwara), donc des conditions climatiques favorables et confortables sont nécessaires pour le vyayama. [A.S.Nidana Sthana 2/58]
Concept d’Ativyayama - l'exces d'exercice physique
Ativyayama se réfère à un effort corporel au-delà des limites recommandées. Le surmenage détruit incontestablement le corps, tout comme le lion qui a essayé de vaincre un éléphant en l’attaquant directement. [A.H.Sutra Sthana 2/15; Cha.Sa Sutra Sthana 7/35] Cela entraîne également une aggravation de vata [A.H. Nidana Sthana 1/15], en particulier de prana vayu [A.H. Nidana Sthana 16/19; A.S. Nidana Sthana 16/17]; et une aggravation de pitta [A.H. Nidana Sthana 9/35]. Le surmenage chronique se manifestera sous forme de blessures à la poitrine (urakshata) même sans traumatisme externe. [Ma.Ni.10/19]
Il est important de s’abstenir de surmenage [Cha.Sa. Sutra Sthana 7/34], car cela réduira éventuellement la qualité du sperme/ovule (shukra, tissus reproducteurs et gynecologiques, masculins et feminins) [Cha.Sa Chikitsa Sthana 30/135-139], ce qui se traduit par une fatigue extrême, un manque d’enthousiasme, une faiblesse pour accomplir toutes les activités physiques et mentales, des difficultés respiratoires et un dérangement des facultés cérébrales supérieures. [A.S. Uttara Sthana 49/5; Cha.Sa Chikitsa Sthana 2/3] Par conséquent, une personne sage devrait toujours s’abstenir de surmenage. [Cha.Sa Sutra Sthana 7/34] Ceux vaincus par le vyayama sont éligibles pour la thérapie d’oléation (snehana). [A.H. Sutra Sthana 16/5; Cha.Sa Sutra Sthana 13/52]
Complications de l’ativyayama
Une soif excessive (thrishna), une émaciation (kshaya), une dyspnée avec fièvre et évanouissement (pratamaka), des troubles hémorragiques (raktapitta), une fatigue (shrama), une léthargie (klama), une toux sévère (kasa), une fièvre (jwara) et des vomissements (chardi) sont causés par un excès de vyayama. [A.H.Sutra Sthana 2/14; A.S.Sutra Sthana 3/364].
D’autres problèmes de santé, dans lesquels le surmenage est le facteur patho-physiologique, incluent le hoquet (hikka shwasa) [Su.Sa.Uttara Tantra 50/3-4; Cha.Sa. Chikitsa Sthana 17/11; M.Ni 12/1-2], en particulier celui qui se développe immédiatement après la prise de nourriture (kshudra hikka) [Cha.Sa. Chikitsa Sthana 17/34]; la toux (kasa) [Su.Sa.Uttara Tantra 52/4, M.Ni 11/1; A.H.Sutra Sthana 2/14; A.S.Sutra Sthana 3/64-65], l’anémie (pandu) [Cha.Sa.Chikitsa Sthana 16/8; M.Ni 8/2], l’ictère obstructif (shakhashrita kamala) [Cha.Sa. Sutra Sthana 16/125], les troubles hémorragiques (raktapitta) [A.S.Sutra Sthana-3/64-65; Ma.Ni 9/1], les infections thoraciques, y compris la tuberculose (rajayakshma) [Ma.Ni 10/14], l’émaciation (shosha) [Ma.Ni 10/19], les troubles neurologiques et musculo-squelettiques (vatavyadhi) [Cha.Sa. Chikitsa Sthana 28/16-19; M. Ni 22/2], l’arthrite (vatarakta) [Su.Sa.Nidana Sthana-1/40-41], la dysurie (mutrakrichra) [M.Ni 30/1; Cha.Sa. Chikitsa Sthana 26/32], la sensation de brûlure en urinant (ushnavata) [Su.Sa.Uttara Tantra 58/22-23; M.Ni- 31/25], les vaisseaux sanguins obstrués (siragranthi) [Su.Sa. Nidana Sthana 11/8; A.H.Uttara Sthana 29/10; A.S.Uttara Sthana 34/11; M.Ni. 38/16], les blessures thoraciques sans traumatisme externe (urakshata) [Cha.Sa. Nidana Sthana 6/4), la colique abdominale (shula roga) [Ma.Ni 26/2), la suppuration des organes intestinaux (antravidradhi) [Su.Sa.Nidana Sthana-9/16], le mal de tête sur un côté (ardhavabhedaka) [M.Ni60/11], le polype dans l’organe reproducteur féminin (yonikanda) [Ma.Ni. 63/1], les masses internes dues au vata (vataja gulma) [Cha.Sa. Nidana Sthana 3/6], les hémorroïdes dues au vata (vatika arsha) [Cha.Sa. Chikitsa Sthana 14/13; Ma. Ni. 3/34; 5/4) et au pitta (pitta dominant arsha) [Madhava Nidana-5/5], la maladie cardiaque due au vata (vata dominant hridroga) [Cha.Sa. Sutra Sthana 17/30; Cha.Sa. Chikitsa Sthana 26/77], la diarrhée due au vata (vatika atisara) [Cha.Sa. Chikitsa Sthana 19/5], les vomissements dus au vata (vata dominant cchardi) [Cha.Sa. Chikitsa Sthana 20/7], l’apparition de lipides dans l’urine (vasa meha) [Cha.Sa. Nidana Sthana 4/36]. L’ativyayama cause des traumatismes dans la région thoracique et cela se traduit par une toux traumatique (kshataja kasa). [Su.Sa.Uttara Tantra 52/11]
Par le surmenage (la sur activité), le produit final de la digestion/chyle (rasa dhatu) se dessèche et réduit sa qualité. Ainsi, la personne devient maigre. [Su.Sa. Sutra Sthana 15/33]
Concept d’Avayama - le manque d'activité physique
Avyayama est le manque ou la réduction de l’effort physique, entraînant une aggravation de kapha dosha [Cha.Sa Nidana Sthana 1/25] et une viciation des canaux de transport des lipides (medovaha srotodushi). [Cha.Sa.Vimana Sthana 5/16]
Cette condition est rencontrée dans les maladies dues aux lipides déréglés (medoroga) [Ma.Ni 34/1], l’obésité (atisthaulya) [Cha.Sa. Sutra Sthana 21/4; Su.Sa. Sutra Sthana 15/32], les maladies urinaires obstinées, y compris le diabète (prameha) [Su.Sa.Nidana Sthana 6/3], le diabète dû au kapha (kaphaja prameha) [Cha.Sa Nidana Sthana 4/5], le stade chronique du diabète avec vata aggravé (madhumeha) [Cha.Sa. Sutra Sthana 17/79-80], l’infestation par les vers (krimiroga) [Su.Sa. Uttara Tantra 54/3; Ma. Ni. 7/4], l’œdème dû au kapha (kapha dominant shopha) [Cha.Sa. Sutra Sthana 18/7-8], les troubles abdominaux dus au kapha (kaphaja udara) [Cha.Sa. Chikitsa Sthana 13/29], les hémorroïdes dues au kapha (kaphaja arsha) [Cha.Sa. Chikitsa Sthana 14/18-19; Ma.Ni 5/7], et un type d’érysipèle (granthi visarpa). [Cha. Sa. Chikitsa Sthana 21/39]
Approche contemporaine
Différence entre exercice physique et vyayama
La définition de l’OMS de l’activité physique est tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques nécessitant une dépense énergétique. Cela peut inclure les travaux ménagers, les déplacements d’un endroit à un autre, le levage d’objets, etc. L’exercice est une sous-catégorie de l’activité physique qui est planifiée, structurée, répétitive et visant spécifiquement à améliorer ou à maintenir une ou plusieurs composantes de la condition physique.
Vyayama est de trois types - physique, verbal ou mental, parmi lesquels seul l’exercice physique est destiné à l’entretien de la santé, et il doit être pratiqué en quantités adéquates, avec les précautions nécessaires. L’effort mental a un effet fatigant et ne peut donc pas être considéré comme une pratique saine.
Vyayama est une activité anabolique/constructive selon l’Ayurveda, avec des bienfaits tels que la capacité à réaliser des activités, l'amelioration de la digestion, la réduction des dépôts de graisse indésirables, la condition physique, etc. Il est recommandé d’être pratiqué avec une alimentation lipidique adéquate en quantité modérée, et donc l’épuisement n’est pas un objectif du vyayama. Par conséquent, c’est un effort physique favorable et sain.
Il existe une différence nette entre vyayama, ayasa (effort) et shrama (fatigue): ces deux derniers sont de nature catabolique, entraînant épuisement et burnout. Ces deux sont dangereux pour la santé. En revanche, Vyayama doit être arrêté avant l’épuisement.
Types d’exercices
Il existe principalement 4 types d’exercices, à savoir : endurance, force, équilibre et flexibilité. Les exercices d’endurance, également appelés exercices aérobiques, améliorent le rythme cardiaque et le rythme respiratoire. Ils aident à prévenir les maladies dues à l’usure. La natation, la danse, la marche rapide, etc., sont des exemples d’exercices d’endurance. Les exercices de renforcement augmentent la force musculaire, préviennent les chutes et améliorent l’équilibre corporel. Ils incluent l’entraînement avec poids, les pompes contre le mur, le levage du poids corporel, etc. Les exercices d’équilibre améliorent l’équilibre corporel et préviennent ainsi les chutes (par exemple : le yoga, la marche talon-orteil). Les exercices de flexibilité sont des étirements.
Personnalisation de l’exercice
La physionomie, l’activité physique, l’âge, l’apport alimentaire, etc., de chaque individu varient, donc l’exercice doit être conçu en fonction des besoins de la personne.
Effet combiné de l’alimentation et de l’exercice
Pour obtenir la condition physique et la santé, la restriction alimentaire ou l’exercice seul n’est pas très bénéfique. Une exécution combinée et judicieuse de ces deux éléments est la clé pour obtenir les résultats escomptés. Le vyayama est donc inclus dans le régime quotidien (dinacharya) avec une magnitude optimale.
Rôle de Prajna et Prajnaparadha dans l’adhésion à l’exercice
La conscience de son état de santé, des mauvaises habitudes et des comportements de santé (dhi) est la clé pour initier l’action (dhriti). Ces deux éléments apportent de l’enthousiasme et de l’endurance à l’exercice (maintien/adhérence). Lorsque l’individu manque d’enthousiasme (dhriti bhramsha/prajnaparadha), l’adhésion à l’exercice diminue. Ainsi, une boucle continue de prajna et de prajnaparadha (rechute) joue un rôle dans l'adhesion et la non-adhésion cycliques à l’exercice, ce qui est le thème central du concept de ‘dushchikitsya atisthula’, ou d'obesité morbide, difficile à traiter.
Recherches actuelles
Exercice thérapeutique
• Un exercice régulier et systématique peut améliorer la fonction cognitive et la mémoire.
• L’exercice peut être utilisé comme un outil de prévention primaire (avant l’apparition), de prévention secondaire (dans les cas actuels) et de pronostic de l’insuffisance cardiaque.
• L’exercice aérobique régulier peut diminuer les symptômes dépressifs et ainsi l’IL6 pro-inflammatoire.
• Une étude recommande que les individus hypertendus devraient viser à pratiquer une activité physique aérobie d’intensité modérée pendant au moins 30 minutes la plupart des jours (de préférence tous les jours) de la semaine, en plus des exercices de résistance 2 à 3 jours/semaine.
• Les études montrent qu’il n’y a pas d’amélioration de l’HbA1c avec une dose élevée d’exercice.
• Une petite quantité d’exercice d’intensité modérée combinée à un régime est l’intervention la plus efficace pour améliorer la qualité de vie liée à la santé. De plus, une petite quantité d’exercice d’intensité modérée a le plus grand impact sur le bien-être mental.
• Une exposition chronique à l’exercice chez les enfants et adolescents obèses montre une augmentation de la fréquence cardiaque, de l’activité parasympathique et de l’équilibre sympathique-vagal.
• L’exercice volontaire aide à l’afflux de cellules immunitaires dans les tumeurs et à la réduction de l’incidence et de la croissance des tumeurs chez les modèles de souris.
• L’exercice aérobique est le meilleur outil pour traiter la maladie de Parkinson.
• L’exercice physique peut être utilisé comme une alternative aux antidépresseurs chez les personnes âgées.