Telle que l’on est. Avec nos contours flous, nos certitudes vacillantes, nos cicatrices mal refermées et nos éclats de lumière. Telle que l’on est, imparfaite et pourtant entière, suffocante parfois sous le poids des attentes, mais toujours vibrante de vie, d’émotions, d’humanité.
Telle que l’on est, c’est accepter de se tenir debout dans le miroir sans détourner les yeux. C’est regarder ce visage qui porte les traces du temps, des rires et des larmes, et y voir autre chose qu’un jugement. Y voir une histoire, y voir une vérité. Y voir la beauté d’être là, simplement là.
Telle que l’on est, c’est renoncer à l’idée d’être quelqu’un d’autre, quelque chose d’autre, quelque part ailleurs. C’est habiter pleinement cet instant, ce corps, ce cœur qui bat, même si parfois la peur nous étreint. C’est s’autoriser à être soi, dans toute la complexité, dans toutes les nuances, sans s’excuser de prendre de la place.
Être telle que l’on est, c’est un acte de courage dans un monde qui nous presse de correspondre, de nous conformer, de nous masquer. C’est refuser de se réduire à une version polie de soi-même pour plaire, pour rassurer, pour être acceptée. C’est porter son chaos avec grâce, son doute avec dignité, et son unicité avec fierté.
Telle que l’on est, c’est une promesse à soi-même. La promesse de ne plus se trahir, de ne plus s’ignorer, de ne plus se juger. C’est une manière de marcher dans le monde avec douceur et fermeté, en se disant : « Je suis suffisante. Pas parfaite, mais suffisante. » Et dans cette suffisance, il y a une paix, une liberté, une lumière.
Telle que l’on est, c’est tout ce que l’on a, tout ce que l’on peut offrir, tout ce que l’on peut être. Rien de plus, rien de moins. Et c’est déjà infiniment précieux.
Armanda Dos Santos