Nous ne sommes réellement vivants que lorsque nous souhaitons à autrui ce que l’on souhaite pour soi-même.
Ce n’est que lorsque nous cessons de nous concentrer uniquement sur notre propre bien-être et que nous commençons à désirer sincèrement le bien des autres que nous découvrons la véritable essence de la vie. Car vivre, ce n’est pas simplement exister, respirer, manger ou marcher. Vivre, c’est être connecté à ce qui nous entoure, c’est comprendre que notre existence prend tout son sens dans l’interconnexion, dans l’échange. Nous ne vivons pleinement que lorsque nous donnons, lorsque nous plaçons le bonheur de l’autre sur le même plan que le nôtre, quand nous souhaitons à l’autre ce que nous voulons pour nous-mêmes.
Nous avons été conditionnés à croire que la vie est une quête individuelle, une compétition où chaque pas en avant est une victoire sur les autres. Mais cette vision est fausse, elle est limitée.
La véritable vie réside dans notre capacité à nous élever ensemble, à désirer pour autrui la même sérénité, la même joie, la même paix que nous cherchons pour nous. Il est facile de se concentrer sur ses propres désirs, sur ce que l’on veut accomplir ou obtenir, mais la véritable grandeur réside dans la générosité de notre cœur, dans notre capacité à faire passer l’autre avant soi, dans notre volonté de voir l’autre épanoui, autant que nous souhaitons notre propre épanouissement.
C’est dans cet élan, dans cette considération de l’autre, que nous touchons à la profondeur de notre humanité. Nous comprenons que ce qui nous lie tous, ce qui nous unit, est ce désir universel de paix, d’amour et de bonheur. En agissant ainsi, nous nous élevons au-delà de notre ego, au-delà de nos petites préoccupations. Nous devenons des êtres réellement vivants, pleinement engagés dans la vie, dans la compréhension que ce n’est pas la compétition, mais la collaboration et la compassion qui font la force d’un être humain.
Ce n’est pas une question de sacrifice, ce n’est pas un acte de renoncement. Au contraire, c’est un acte de puissance véritable. Car c’est dans cette ouverture totale, dans ce désir authentique de voir l’autre grandir à côté de soi, que l’on trouve la plus grande forme de liberté. Ce n’est qu’en libérant l’autre, en l’élevant, en lui souhaitant le meilleur, que l’on se libère soi-même des chaînes de l’égoïsme, de la peur et de la solitude. Que l’on vit avec un Coeur vraiment vivant, vraiment vibrant, et pas un Coeur verrouillé, cadenassé, éteint ou amer.
Nous ne sommes réellement vivants que lorsque nous comprenons que notre propre bonheur est lié à celui des autres. Et ce n’est qu’en nourrissant cette vérité, en la cultivant chaque jour, que nous nous découvrons dans toute notre splendeur, dans toute notre puissance humaine. C’est lorsque nous arrêtons de chercher la vie dans la satisfaction de nos désirs personnels et que nous les intégrons dans le bonheur de l’autre (autrui, la société, le collectif, la Nature, l’humanité), que nous (re)devenons pleinement vivants.
Armanda Dos Santos