Nous évoluons dans une époque dominée par le matérialisme et la quête de l’instantané, où le sacré, cette connexion essentielle au mystère et à l’éternité, semble avoir disparu. Cette absence a laissé place à un vide existentiel profond, à des schémas de vie absurdes, et à une confusion entre le bonheur durable et les plaisirs éphémères. Ce déséquilibre a des répercussions majeures sur notre santé, tant physique que mentale.
Ce propos invite à une réflexion sur l’importance vitale du Sacré et les conséquences de son effacement dans nos sociétés modernes. Il explore les chemins possibles pour redonner du sens à nos existences, réinventer des repères spirituels, et créer des espaces de connexion avec notre intériorité, au-delà des dogmes et des illusions matérielles.
L’ère actuelle, malgré ses dérives, est aussi une opportunité. Il est temps de réinsuffler du sens, de recréer un lien avec l’essentiel, et d’accueillir une nouvelle manière d’être en harmonie avec soi, les autres, et le mystère de la vie.
Le lien entre le sacré et l’absurdité de nos existences dans une ère astrologique matérialiste — comme celle du Verseau que nous traversons — se révèle profondément dans notre rupture collective avec les dimensions transcendantes et éternelles de la vie. Cette rupture a été marquée par une désacralisation massive, où la quête de sens a été supplantée par une obsession pour l’éphémère et l’instantané, au détriment des besoins spirituels humains fondamentaux. Examinons cette dynamique.
1. L’Absence du Sacré dans nos existences modernes
Le sacré, qui représente l’Infini, l’Éternel et le mystère transcendant, offrait autrefois une boussole existentielle. Il structurait la vie à travers des rituels, des croyances et une vision cyclique du temps. Avec l’essor du matérialisme et de la technologie, cette connexion s’est affaiblie. Nous avons réduit nos vies à un calcul économique ou à des plaisirs instantanés, ignorant que le Sacré est un besoin essentiel, presque biologique, pour apaiser l’angoisse existentielle.
Le Sacré donne du sens, une direction au chaos de la vie. Sans lui, nous sommes enfermés dans une absurdité où les schémas répétitifs (productivité, consommation, compétition) remplacent la quête intérieure. Cette désorientation engendre une désintégration mentale, car l’humain n’est pas fait pour fonctionner uniquement dans le plan matériel.
2. Une confusion entre Bonheur et Plaisir
Dans cette quête de l’éphémère, l’humanité a confondu bonheur — état durable et profond, souvent relié au sacré ou à une quête de sens — et plaisir — instantané, fugace, souvent lié aux stimuli extérieurs. La société matérialiste a placé le plaisir au centre, détruisant des repères intérieurs nécessaires à une vie équilibrée.
Cette confusion alimente une addiction à l’immédiateté, que ce soit via la consommation, les écrans, ou des expériences superficielles. Or, le plaisir ne peut jamais combler l’abîme laissé par la perte du sacré. Il n’a pas le pouvoir de nous relier à quelque chose de plus grand que nous, ce qui est pourtant indispensable pour transcender la douleur de l’existence.
3. La nécessité de redéfinir nos concepts
Avec l’effondrement des anciennes structures spirituelles et religieuses, l’humanité est forcée de redéfinir ce que signifient des concepts comme :
• Le Bonheur : Est-il une conquête intérieure ou une simple accumulation d’expériences ?
• La Liberté : Est-ce une libération de contraintes extérieures ou une maîtrise de soi-même ?
• Le Sacré : Est-il réservé à une sphère religieuse, ou existe-t-il dans notre quotidien, dans la beauté du monde naturel, dans nos relations ?
Dans cette ère, il devient vital de créer de nouvelles formes de sacré adaptées à nos temps modernes, où la quête spirituelle ne s’oppose pas à la science, mais s’harmonise avec elle.
4. La perte du Sacré et l’émergence des Maladies
La disparition du sacré a entraîné un déséquilibre qui ne se manifeste pas seulement au niveau individuel, mais aussi collectif. Cette perte est à l’origine de nombreux troubles :
• Maladies physiques : Le stress chronique, l’inflammation, et les maladies auto-immunes découlent souvent d’un désalignement intérieur, d’un éloignement de notre nature essentielle. Le corps somatise l’absence de connexion profonde à la vie.
• Maladies mentales : L’angoisse existentielle, la dépression, et les troubles anxieux sont exacerbés par cette absence de sens. L’humain, coupé du sacré, se retrouve face à un vide qu’aucune matérialité ne peut remplir.
Sans une boussole intérieure, l’âme devient désorientée, et l’on observe des comportements de fuite : surconsommation, hyperstimulation, dépendances.
5. L’ère du Verseau : une opportunité pour le renouveau
L’ère du Verseau, bien qu’associée au matérialisme et à la technologie, porte aussi en elle une promesse de transformation. Elle invite à un retour à des valeurs universelles, à une réconciliation entre science et spiritualité, entre collectif et individuel.
Cette époque est une opportunité pour intégrer de nouveaux paradigmes où le sacré est redécouvert, non pas dans des dogmes rigides, mais dans la profondeur de l’expérience humaine :
• Retrouver la relation au temps comme sacré : ralentir, honorer les cycles naturels, contempler.
• Créer des espaces de rituels modernes pour reconnecter au mystère de l’existence.
• Honorer le lien avec notre intériorité et notre corps comme temple vivant.
Conclusion : Un chemin de réconciliation
Le besoin du sacré est inhérent à la condition humaine. Dans ce monde où tout semble absurde, où la quête du “plus” détruit l’essentiel, revenir au Sacré n’est pas une option : c’est une nécessité pour retrouver notre équilibre physique, mental et spirituel. C’est en redéfinissant nos priorités, en accueillant à nouveau le mystère et la transcendance dans nos vies, que nous pourrons rétablir cette harmonie perdue et, peut-être, réenchanter le monde.
Armanda Dos Santos