Je l’aime tant, le temps qui reste.
Il y a une douceur infinie dans ces mots, une tendresse pour ce temps qui m’est offert, ce temps qui glisse entre mes doigts mais que j’embrasse chaque jour un peu plus. Je l’aime tant, le temps qui reste, car il contient tout ce qui est encore possible, tout ce qui n’a pas encore été dit, fait, ressenti. Il est le fil d’or qui relie mes rêves encore en suspens, mes promesses à moi-même, mes désirs inachevés.
Ce temps qui reste, je le chéris comme un cadeau précieux, consciente qu’il est à la fois infini dans son potentiel et éphémère dans sa nature. Il m’invite à ralentir, à contempler, à savourer. À ne plus remettre à demain cette tendresse, ce pardon, cette audace que j’hésitais à offrir. Je l’aime tant, car il me donne une seconde chance de vivre, de ressentir, de me réconcilier avec moi-même et avec le monde.
Dans ce temps qui reste, je trouve une liberté nouvelle. La liberté d’être, sans retenue ni peur, la liberté de me délester du poids du passé, de me libérer des chaînes invisibles qui m’ont parfois tenu à distance de moi-même. Il est comme un espace clair, un champ ouvert, où chaque instant est une invitation à embrasser la vie avec plus de sincérité, plus de légèreté.
Je l’aime tant, le temps qui reste, parce qu’il m’apprend à accueillir la vie dans sa simplicité et sa profondeur. Il me rappelle que l’essentiel n’est pas dans l’accumulation de jours, mais dans l’intensité avec laquelle je les vis. Ce temps, même incertain, même fragile, est un trésor qui me lie à la vie, qui m’ouvre à la beauté de l’éphémère.
Et alors, dans ce temps qui reste, je m’engage à aimer un peu plus, à remercier un peu plus, à regarder le ciel, à écouter le vent, à prendre la main tendue, à dire les mots qui brûlent d’être prononcés. Car si l’avenir est une promesse incertaine, le temps qui reste, lui, est bien réel. Il est mon présent, mon allié, et je l’aime tant pour tout ce qu’il m’offre encore à vivre, à ressentir, à découvrir.
Armanda Dos Santos