J’ai changé avec le temps.
Je ne consomme quasi pas d’aliments sucrés, et mon corps en reste sain. Le sucre, douce illusion, ne trouve pas sa place dans ma vie, car il me détournerait du bien-être véritable. Je nourris mon corps de ce qu’il demande réellement, de ce qui le soutient dans sa vitalité, et cela suffit.
Je ne rêve pas d’impossible, et mon sommeil demeure paisible. La quête de l’inaccessible ne m’agite plus. La paix, simple et profonde, réside dans l’acceptation de ce qui est. Mon esprit s’apaise, mes rêves sont légers, et mon corps trouve le repos dont il a besoin.
J’évite les amitiés trop fusionnelles, ainsi je me fais plus légère, moins enchaînée. Les liens denses ne sont pas mon chemin, je préfère des relations équilibrées, qui respirent et me permettent d’être libre tout en étant présente. Chaque rencontre est un échange d’énergie, pas une dépendance.
Je veille à ne pas magnifier les souvenirs, car mon chemin ne permet pas de regards en arrière. Le passé a son importance, mais il n’est qu’une page déjà tournée. Le présent est mon terrain de jeu, et je choisis de ne pas m’encombrer des poids du passé.
J’aime avec précaution, car je ne supporte pas les torrents d’émotions. L’amour ne doit pas être un tourbillon incontrôlable, mais une rivière calme, qui m’inonde sans me noyer. Je choisis l’intensité sereine, celle qui nourrit sans brûler.
Je pleure quand j’en ressens le besoin, je ris quand l’envie m’en prend—et tout cela coule naturellement. Il n’y a ni honte, ni fierté dans mes émotions ; elles sont simplement ce qu’elles sont : humaines, vivantes, franches. Elles arrivent, se manifestent, puis se dissipent, comme des vagues qui se brisent sur le sable.
Car je ne cherche pas la profondeur, je me contente de la simplicité. Il n’est pas nécessaire de chercher dans les recoins cachés de l’âme. La simplicité est le luxe véritable, le grand secret de l’existence. Tout est déjà là, dans ce qui est immédiat, naturel, et présent.
Armanda Dos Santos