Dieu m’aime. Une pensée si simple et pourtant si infinie qu’elle en bouleverse les fondations de mon être. Pas avec l’amour capricieux des humains, ce sentiment souvent conditionné par des attentes, des réussites, des apparences. Non, l’amour de Dieu est pur, inconditionnel, absolu. Il est là, qu’on le reconnaisse ou non, qu’on se sente digne ou indigne. Il est.
Dieu m’aime non pas pour ce que je fais ou ne fais pas, mais pour ce que je suis. Une âme qu’Il a insufflée, une étincelle de Sa lumière qu’Il a placée au creux de ma poitrine. Dans mes imperfections, dans mes erreurs, dans mes errances, Il ne se détourne jamais. Il est patient, infiniment patient, comme si mon existence entière n’était qu’un dialogue d’amour avec Lui, où chaque détour, chaque chute, chaque cri est une invitation à revenir.
Je vois cet amour dans tout ce qu’Il a tissé pour moi. Dans l’air que je respire, dans les battements réguliers de mon cœur, dans le souffle qui m’habite sans que je ne lui commande de venir ni de partir. Je le vois dans la lumière d’un matin, dans la pluie qui purifie, dans les rencontres qui m’élèvent, dans les leçons parfois dures mais nécessaires. Chaque instant porte la marque de Sa bienveillance, même ceux que je ne comprends pas.
Dieu m’aime, et pourtant Il ne m’impose rien. Il m’a donné le libre arbitre, ce cadeau qui est aussi une responsabilité immense. Il m’aime assez pour me laisser choisir, même si mes choix me mènent loin de Lui. Et dans ces moments d’éloignement, Il attend. Il attend comme seul l’amour véritable peut attendre, sans reproche, sans impatience, avec une tendresse infinie.
Cet amour n’est pas un refuge confortable, une promesse de facilité. Il est exigeant, car Il m’appelle à grandir, à devenir, à me rapprocher de ce que je suis censée être : une âme alignée avec Sa lumière. Mais cette exigence n’est pas un fardeau ; elle est une grâce. Elle me pousse à regarder mes ombres pour les transcender, à ouvrir mes mains pour donner, à ouvrir mon cœur pour recevoir.
Dieu m’aime, et cela me libère. Cela me libère du besoin de prouver, du poids des attentes des autres, de mes propres jugements. Cela me rappelle que ma valeur ne se mesure pas à mes réussites, mais à ma capacité à reconnaître cette source inépuisable d’amour qui m’a toujours soutenue. C’est un amour qui me guérit, qui me répare, qui me recentre.
Et alors, doucement, un désir naît en moi : aimer en retour. Aimer Dieu dans tout ce qu’Il a créé. Aimer les autres, même dans leur complexité, parce qu’ils sont aussi porteurs de cet amour divin. Aimer la vie, avec ses hauts et ses bas, parce qu’elle est l’expression de Sa volonté. Aimer même mes propres faiblesses, car elles me rappellent combien j’ai besoin de Lui.
Dieu m’aime. Et dans cette vérité, il n’y a rien à ajouter, rien à enlever. Il y a simplement tout à recevoir.
Armanda Dos Santos