Ahimsa (Non-violence) : “Je suis la base, la racine de tout. Sans moi, aucun autre principe ne peut exister. Non-violence dans les actes, les mots, les pensées. Tout commence par là. Si on ne maîtrise pas cette force, tout dégénère. Pourtant, on me foule aux pieds chaque jour, même dans les pensées les plus anodines.”
Satya (Vérité) : “Ahimsa, tu as raison, mais je suis ton allié indissociable. Que vaut la non-violence si elle repose sur des mensonges ? Mais attention, la vérité brute peut blesser. Elle doit s’exprimer avec bienveillance, sinon elle trahit Ahimsa.”
Asteya (Ne pas voler) : “Vous parlez de non-violence et de vérité, mais sans moi, tout cela n’est qu’hypocrisie. Voler, ce n’est pas seulement s’approprier des biens matériels, c’est aussi voler le temps, l’énergie, ou même la paix de l’autre. Et que dire des pensées jalouses ? Elles volent l’équilibre de l’esprit. Moi, je veille à ce respect fondamental.”
Brahmacharya (Modération) : “Et moi, je veille à ce que tout reste en équilibre. Vous pouvez tous être dévoyés sans moi. La non-violence peut devenir faiblesse si elle manque de discipline, la vérité peut devenir un prétexte pour blesser, et le respect des possessions peut sombrer dans l’avidité. Je suis la retenue, la maîtrise de soi. Mais ne vous y trompez pas, je ne suis pas privation, je suis liberté.”
Aparigraha (Non-possessivité) : “Et que dire de moi ? Je suis l’antidote à l’attachement, ce poison subtil qui détruit tout. On s’accroche aux choses, aux personnes, aux idées, et on oublie de vivre. Moi, j’enseigne à lâcher prise, à se libérer de l’inutile, à respirer sans chaînes.”
Shaucha (Pureté) : “Vous, les Yamas, êtes les fondations, mais moi, je suis le souffle qui purifie. Pureté du corps, de l’esprit, de l’environnement. Comment avancer sur le chemin si tout est pollué par le chaos ? Je nettoie, je clarifie, je prépare le terrain.”
Santosha (Contentement) : “Et une fois purifié, il faut apprendre à être satisfait. Je suis le repos de l’âme, la gratitude pour ce qui est. Sans moi, vous pouvez bien vous discipliner, vous purifier, mais vous serez toujours dans la quête, toujours dans le manque. Moi, je dis : ‘Regarde autour de toi. Tout est déjà là.’ “
Tapas (Discipline) : “Contentement, tu es beau, mais sans moi, tu deviens complaisance. La vie n’est pas qu’acceptation, elle est aussi effort. Moi, je suis la flamme qui pousse à aller plus loin, à transcender ses limites, à ne pas s’arrêter dans le confort.”
Svadhyaya (Connaissance de soi) : “Mais Tapas, l’effort doit avoir un sens. Moi, j’apporte cette clarté. Je suis l’introspection, le miroir que l’on ose regarder pour comprendre qui l’on est, vraiment. Je suis l’étude, la recherche intérieure, la compréhension de son rôle dans le grand tout.”
Ishvarapranidhana (Abandon à l’Univers) : “Et quand cette connaissance est atteinte, je prends le relais. Je suis le lâcher-prise ultime, la confiance en ce qui dépasse l’individu. Sans moi, l’effort devient orgueil, la discipline devient contrôle, et le contentement devient inertie. Je suis la foi en l’ordre supérieur, en la connexion avec l’Infini.”
Ahimsa (Non-violence) : “Alors, Yamas et Niyamas, nous sommes un cercle, une unité. Nous commençons par la maîtrise de nos relations avec le monde, puis nous tournons notre regard vers l’intérieur. Ensemble, nous portons l’équilibre, nous ouvrons le chemin vers une vie juste, une vie libérée.”
Ishvarapranidhana (Abandon à l’Univers) : “Et dans cette union, nous rappelons que tout revient au même point : la vie n’est pas un contrôle absolu, mais une danse. Une danse harmonieuse entre soi, les autres, et l’Infini.”
Armanda Dos Santos